Le mouvement néo-fasciste « Bastion Social », qui a officiellement succédé au GUD, compte tenter à Strasbourg l’ouverture d’un local dénommé « L’Arcadia ». Son inauguration a eu lieu le samedi 9 décembre.
Ne voulant plus se limiter à être un « club de ratonnade », le GUD essaye de sortir de sa situation groupusculaire. Comme le feu Bastion Social de Lyon, le bar identitaire La Citadelle à Lille, la Taverne de Thor dans la Meuse, sous couvert de récupérer la lutte contre la misère sociale et le mal-logement, les fascistes entendent surtout disposer d’un QG pour la préparation d’agressions. Devons-nous rappeler les violences quotidiennes dans le Vieux Lyon ?
Digne des méthodes de charognards, le Bastion Social essaye de tirer profit du désespoir social pour diviser les exploité-e-s et les opprimé-e-s avec la propagation de doctrines nationalistes, racistes, sexistes et homophobes. Mais le fascisme n’est pas la solution, il fait partie du problème. Les institutions strasbourgeoises laisseront-elles le fascisme s’implanter encore plus dans notre ville ? Après les tribunes libres concédées aux idéologues du repli identitaire tels Bruno Gollnisch et Eric Zemmour, devrons-nous vivre au quotidien avec la présence d’un local fasciste dans la ville dont l’université est médaillée de la Résistance ?
Le climat est inquiétant : nous pouvons citer la gestion répressive des camps de migrants à Strasbourg, l’impunité des policiers responsables du meurtre du jeune Hocine Bouras à Colmar, les interpellations arbitraires lors de la manifestation contre l’esclavagisme en Lybie. Et comme corollaire, n’oublions pas que trois militants fascistes – responsables d’agression armée contre une manifestation le 7 mai dernier – ont été récemment relaxés par le Tribunal de Strasbourg.
Il n’est pas trop tard pour riposter : à l’heure où les fascismes relèvent la tête partout dans le monde, barrons-leur la route !
Pas de solution identitaire à la misère sociale ! Pas de local fasciste à Strasbourg comme ailleurs !