Le mardi 28 août dernier, nous apprenions l’occupation pendant quelques instants du toit de l’agence Pôle Emploi de Schiltigheim par 3 militants fascistes du « Bastion social ». Poursuivant leur campagne nationaliste et xénophobe, ils y déployaient une banderole réclamant la discrimination à l’emploi des travailleur.euses étrangers et la « préférence nationale ».
Délogés par la police, ils ne seront pas placés en garde à vue mais relâchés après un simple contrôle d’identité, alors même que ce groupe est bien connu pour se rendre régulièrement responsable d’agressions violentes et racistes. À titre de comparaison, les lycéen.nes et étudiant.es mobilisé.es contre Parcoursup ont subi en 2018 des arrestations brutales et des heures de garde à vue pour bien moins que cela.
Pour les militants du Bastion social, la revendication de la préférence nationale ne se limite malheureusement pas à déployer des banderoles. Elle va trop souvent jusqu’à des attaques de rue, comme à Strasbourg mais aussi à Lyon ou à Aix-en-Provence, où un militant du Bastion social a récemment été condamné à 4 mois de prison ferme pour l’attaque raciste d’un jeune couple. Cette agression faisait directement suite à une manifestation pour réclamer la « préférence nationale ». Rappelons que le chef strasbourgeois du « Bastion social », Thomas Beauffet est récemment sorti de détention après une attaque raciste à 15 sur 1 sur un jeune de l’Esplanade en décembre 2017.
Le collectif Fermons l’Arcadia, local fasciste à Strasbourg, dénonce l’instrumentalisation du chômage de masse à des fins nationalistes et racistes.
Le Bastion social voudrait nous faire croire qu’il suffirait d’instaurer la « préférence nationale » pour résoudre le problème du chômage. Pourtant, l’augmentation du chômage ne tient pas à la présence de travailleur.euses étrangers mais aux politiques néolibérales et à une logique économique de court terme au détriment des investissements, des salaires et de la formation. Demander la « préférence nationale », ce n’est pas vouloir affronter véritablement le problème du chômage et des droits sociaux de tous les travailleur.ses, quelle que soit leur nationalité. Au contraire, diviser notre classe entre travailleur.ses « nationaux » et « étrangers » c’est renforcer l’emprise de l’État et des capitalistes sur nos vies en créant une unité nationale factice entre exploiteurs et exploité.es.
C’est seulement par l’union et la solidarité que l’ensemble des travailleur.ses, quelle que soit leur nationalité, obtiendront des avancées sociales, la fin des discriminations racistes, du flicage, des humiliations, de la culpabilisation des chômeurs et des chômeuses, partagerons le temps de travail et mettront fin au chômage.